La chapelle de Gisèle est le plus ancien bâtiment de la ville hongroise de Veszprém. Ce bâtiment de deux étages se trouve aujourd’hui dans le quartier du château. Son patron d’origine est inconnu, et l’inscription au-dessus de la porte se lit : « Memoriae Beatae Giselae Sacrum », ce qui signifie « En mémoire de la bienheureuse Gisèle ».

Bien que, selon les récits traditionnels de Veszprém, la chapelle ait été fondée par l’épouse de saint Étienne, la reine Gisèle, au Xe siècle, la période actuelle de sa construction est le XIIe siècle. La chapelle a été érigée sur le site d’un ancien bâtiment de grande hauteur, dont les murs ont été partiellement utilisés pendant la construction. Plus tard, il s’agissait d’un bâtiment de deux étages, qui est la partie du palais inexistant d’aujourd’hui. Malheureusement, la source écrite du palais n’a pas été conservée, on ne peut donc pas donner le nom exact de son propriétaire. Par conséquent, il existe 2 concepts de la fonction originale de la chapelle. La première idée assume sa nomination comme une salle pour l’évêque, tandis que l’autre idée considère la chapelle comme un lieu privé ou royal.

Le bâtiment présente des caractéristiques gothiques primitives. Les fresques représentant les apôtres sur le mur nord de la chapelle inférieure ont le même âge que le bâtiment et ont une influence byzantine prononcée. Le mur nord de la chapelle supérieure est conservé avec des arcs, en plus, l'édifice a conservé 11 petits dragons, représentant un important patrimoine du Moyen Âge. Ces fresques du XIIIe siècle sont les unes des plus anciennes de Hongrie !

Après les guerres turques, la chapelle était dans la possession de l'évêque Márton Padányi Bíró. C'est peut-être lui qui a été l'un des constructeurs du palais bordant le bâtiment. L’évêque a ordonné de creuser le sol sous la chapelle à une profondeur de près de 2 mètres pour relier avec elle le sous-sol de son palais. Ainsi, pendant longtemps dans la salle inférieure de la chapelle, le vin de l’église a été conservé. Il y avait aussi une porte entre les 2 constructions... Un jour, lorsque le palais a été attaqué, on a essayé d’occuper la résidence par la chapelle de Gisèle. Cette tentative n’a pas été couronnée de succès, parce que, bien que le conquérant soit entré par la porte de la rue et soit entré ensuite dans la chapelle, les hommes de l’évêque l’y attendaient. L’agresseur a été arrêté.

L'évêque Ignác Koller (1762-1773) a fermé de longs débats sur la propriété de la chapelle de Gisèle, lorsqu’il l’a déclarée sa propriété.