Au XVIe siècle, Florence a cessé d’être une république, mais l’art était toujours accessible au public. Des sculptures d’artisans locaux sont encore visibles dans les rues de la ville. Mais les Florentins ordinaires se souciaient peu de l’art.

À cette époque-là, de plus en plus d’artistes locaux partaient travailler à Venise, à Rome ou en France. Afin de préserver le patrimoine culturel de la ville, un groupe non indifférent d’artistes et de sculpteurs a proposé au duc Cosme Ier de Médicis (connu sous le nom de Cosme l’Ancien) de créer une Académie des Beaux-Arts à Florence, où des créateurs de toute l’Europe pourraient étudier. Il n’y avait pas d’analogues à un tel établissement d’enseignement dans le monde.

Cosme de Médicis a soutenu cette idée. Et déjà en 1562, une Académie des Beaux-Arts est apparue dans la basilique de la Santissima Annunziata. Les premiers enseignants étaient ses fondateurs : les peintres et sculpteurs Giorgio Vasari, Agnolo Bronzino et Bartolomeo Ammanati.

Les étudiants des coins différents ont étudié les œuvres des grands maîtres florentins à partir de leurs œuvres, placées juste en plein air. Les étudiants les plus talentueux se sont vu confier à restaurer des chefs-d’œuvre. D’ailleurs, après un certain temps, une direction de restauration est apparue à l’Académie. Les étudiants ont appris des disciplines telles que la peinture, la sculpture, l’architecture et ont même appris à créer des instruments de musique.

Le plan a fonctionné : il y a plus d’œuvres d’art et de personnes désireuses d’étudier à Florence. Ensuite, par décret du duc, toutes les écoles d’art de la ville sont reléguées à l’Académie. Dans la même Académie, une Galerie a été créée, où les étudiants pouvaient se familiariser avec les œuvres d’art de maîtres célèbres et s’inspirer de la création de leurs propres chefs-d’œuvre. Pendant les guerres napoléoniennes, la collection de l’Académie a été reconstituée avec les trésors de l’Église romaine, qui a ainsi sauvé le patrimoine artistique.

En 1873, un musée des œuvres de Michel-Ange est apparu dans la Galerie. Une place d’honneur parmi eux est occupée par sa sculpture la plus célèbre David. Il est placé sur une tribune séparée avec un éclairage spécial afin que les visiteurs du musée puissent profiter pleinement de sa beauté.