Après que le grand empereur Frédéric Barberousse a détruit les anciennes villes sur les rives pittoresques du lac de Côme, des exilés s’y sont installés et ont fondé la merveilleuse ville de Varenna, qui ressemblait plus à un village de pêcheurs. De nos jours, les voyageurs y sont attirés par les « sentiers des patriarches » piétons avec des vues panoramiques sur la ville, par les eaux de la « rivière du lait » Fiumelatte, d'une longueur de seulement 250 mètres, ainsi que par les arômes de l’ancien jardin botanique et les statues effrayantes de fantômes dans le château de pierre Vezio. Mais la principale raison pour laquelle des centaines de touristes et de pèlerins religieux visitent Varenna est les messes inspirantes catholiques dans les églises anciennes, parmi lesquelles le sanctuaire principal de la ville, la charmante église médiévale de Saint-Georges.

L’ancienne église catholique avec un haut clocher en pierre a été érigée au XIIe siècle et décorée de merveilleuses fresques aux XVIe et XVIIe siècles. Il s’agit d’une structure religieuse de trois nefs séparées par les colonnes élancées. Les colonnes supportent de hauts arcs en forme de flèche, grâce auxquels l'église semble être une structure aérienne en apesanteur. Le clocher monumental a été rattaché à l’église au milieu du XVIIe siècle. Plus tôt, un clocher roman plus modeste, qui n’a pas résisté à l’épreuve du temps, se dressait à sa place. Mais la façade centrale, composée de plusieurs styles architecturaux dirigés par une fresque unique représentant Saint Christophe mérite une attention particulière.

La décoration intérieure est encore plus impressionnante. Au-dessus de l’autel principal en marbre du XVIIIe siècle, vous pouvez voir une fresque du triptyque de Saint Georges et un grand crucifix en bois datant du XVIe siècle. Deux autres magnifiques fresques représentant le pape Grégoire Ier et la reine lombarde Théodelinde ornent les autels latéraux. En outre, vous pouvez également voir 15 icônes manuscrites avec des images de saints catholiques et une toile représentant la Vierge avec l'enfant. Au milieu du XXe siècle, l'église abritait des peintures de Saint-Antoine et de Sainte-Lucie qui ont été barbarement volées du sanctuaire en 1975.