Des tsiganes, la mămăligă, le comte Dracula — c’est toute la liste des associations avec la Roumanie pour la plupart des touristes. Et ce n’est qu’après avoir visité ce beau pays que vous réalisez votre ignorance. Bucarest à elle seule regorge de mystères et de découvertes inattendues. Mais arriver dans la capitale de la Roumanie et ne pas visiter le palais du Parlement, c’est comme arriver à Londres et ne pas voir Big Ben.
La première chose qui impressionne dans le palais, bien sûr, c’est sa taille. Ce n’est pas seulement le bâtiment du Parlement le plus grand, mais aussi le plus cher du monde. Plus d’un milliard de dollars ont été dépensés pour sa construction. Sans parler du fait que 16 bâtiments du centre historique de la ville ont été démolis pour faire place à sa construction.
Au début des années 1970, le dernier dirigeant de la Roumanie socialiste, Nicolae Ceaușescu, est revenu d’un voyage en Corée du Nord. Il a été tellement impressionné par l’ampleur des palais locaux qu’il a décidé, par tous les moyens, d’en construire un dans son pays natal. Le centre historique a été choisi comme lieu. Malheureusement, à sa place, il y avait d’autres bâtiments — des écoles, des hôpitaux, des églises et des maisons de citoyens. Tous ont été livrés à la démolition et les gens ont été transférés dans d’autres zones.
La construction a commencé en 1977. Mais elle a duré si longtemps que Ceaușescu n’a pas pu le voir dans toute sa splendeur. Lorsque le dirigeant roumain a été renversé et abattu en 1989, le palais n’était pas encore achevé.
Aujourd’hui, le palais du Parlement est une gigantesque structure en marbre de style éclectique d’une superficie de 350 000 mètres carrés. Au total, le bâtiment compte 12 étages et plus de 1000 chambres. Beaucoup d’entre elles ne sont pas utilisées, et dans certaines d’entre elles, le travail interne n’est même pas terminé. Il était censé devenir un symbole de la puissance de la Roumanie et un refuge en cas de guerre ou de tremblement de terre. Pour cela, 8 sous-sols étaient prévus, dont 4 ont finalement été achevés. Aujourd’hui, il abrite un musée de la période soviétique. Le bâtiment principal du palais abrite le Parlement roumain, les ministères et le tribunal.