À la veille de sa mort, le 26 novembre 1504, la reine Isabelle de Castille a passé un été entier à souffrir de mauvaise santé et de mélancolie. En septembre, elle pressentait déjà qu'elle allait mourir et a fait un testament. L'un de ses points était la construction d'une chapelle à Grenade, où la reine pourrait se reposer pour toujours à côté de son mari, le roi Ferdinand d'Aragon, et d'autres parents.

L'architecte andalou Enrique Egas a repris la construction de la chapelle royale. Le bâtiment, conçu dans le cadre de la future cathédrale de Grenade, a été construit dans les années 1506-1517. Depuis lors, son apparence est restée inchangée : la façade en pierre simple sert de décor aux éléments décoratifs plateresques, y compris l'entrée principale, les tours sculptées et les corniches.

Aujourd'hui, la chapelle royale de Grenade est reconnue comme l'un des plus beaux exemples du Gothique Isabélin et de gothique tardif, et en même temps - l'un des derniers monuments architecturaux construits dans ces styles.

La décoration centrale de l'intérieur est la majestueuse pierre tombale des monarques catholiques, créée par le sculpteur florentin Domenico Fancelli. Le roi Ferdinand d'Aragon est vêtu d'une armure militaire et tient son épée. Son épouse, la reine Isabelle de Castille, est vêtue d'une simple robe de cour qui souligne sa modestie, sa noblesse et sa dignité.

À côté des monarques, leur fille Jeanne la Folle et son mari, le duc de Bourgogne Philippe Ier le Beau, reposent. Dans le testament, Isabelle a indiqué Jeanne comme sa seule héritière en Castille, mais en fait la fille n'a jamais dirigé le pays. Jeanne souffrait d'un état mental instable qui a été exacerbé par la mort subite de Philip un an après leur mariage. La reine nominale de Castille a survécu à son mari d'un demi-siècle. Elle a passé la plupart de ce temps en retraite.

Une autre pierre tombale appartient au prince Miguel de la Paz - l'héritier du Portugal. Il était le petit-fils de monarques catholiques et le seul enfant d'Isabelle d'Aragon et du roi Manuel Ier de Portugal. Miguel est mort à l'âge de trois ans, frustrant les projets de son père d'unir les royaumes ibériques sous son règne.